27/11/2022

L’aide sociale à l’enfance, une réforme nécessaire.


L’aide sociale à l’enfance, qu’est-ce que c’est ?

L’ASE est une structure départementale qui recueille des jeunes
(enfants ou adolescents) de parents qui ne peuvent plus exercer leurs fonctions. Elle
recueille donc deux types de jeune. Ceux sous sa protection (ordonné par le juge) pour les
enfants secourus, surveillés, en garde, placés temporairement. Et ceux sous sa tutelle qui
proviennent de parents absents car décédés, déchus ou absents.


Le constat actuel :

Comme révélé par M6 dans son émission “Zone Interdite”, notre
système actuel est défaillant, non pas parce qu’il a été mal conçu, mais bien parce qu’il n’est
plus adapté aux jeunes reçus aujourd’hui. Il convient cependant de séparer les deux facettes
du problème qui sont d’une part les familles d’accueil et de l’autre les établissements même
de l’ASE (ou les non-établissements comme les hôtels).


Les non-établissements de l’ASE : Hôtel, centres privés et tout ce qui peut exister est très
néfaste pour l’enfant car au-delà même de la bonne volonté des éducateurs, les enjeux
économiques prennent le pas sur la vie même du jeune. En somme, l’on va s’occuper du
jeune, non pour le faire grandir, mais bien pour qu’il rapporte à l’entreprise. Ce système
pervers va faciliter la mise en place d’une politique de l’enfant-roi qui aboutit à une
génération qui veut se servir et non servir. Il est donc évident qu’il faut supprimer toutes ces
structures qui gangrènent et pervertissent les notions même de l’ASE.


Les familles d’accueil : Il faut tout d’abord souligner le courage, la persévérance et le don
des personnes qui prennent chez eux des enfants qu’ils ne connaissent pas et qu’ils élèvent
comme leurs propres enfants. Il est donc injuste de les condamner, eux. Ils permettent aux
enfants de grandir dans un cadre familial, c’est donc bénéfique pour l’enfant. Mais, ce sont
cette fois-ci les parents qui peuvent être victime de ce système à cause des troubles des
jeunes qui leur sont confiés. L’histoire propre de ces individus engendre, pour certains des externalités négatives que les parents ne peuvent combattre car n’ayants pas toutes les armes en main. Conséquence en est, des drames surviennent.
Si la balance bénéfice / risque penche en faveur du bénéfique, il ne faut pas oublier que des
familles peuvent être détruites par ce système : parents qui se sentent dépossédés,
situations dramatiques. Nous prônons donc un maintien de ces familles d’accueil mais avec
une meilleure présence de l’ASE.


Les foyers : Les foyer sont une fausse bonne idée qui a été mise en place par l’ASE. Bonne
idée car elle permettait de regrouper les jeunes ensembles et sous la surveillance
d’éducateurs qui pourraient s’occuper d’eux, les accompagner avec toutes les commodités.
Or, ce que les architectes de ces foyers ont oublié c’est l’Etat et le caractère des jeunes.
L’Etat d’abord, et sa figure : le Département, qui s’occupent de l’ASE (le jeune va être placé
par le juge sous la protection du président du département). Or, le département n’a pas
toutes les cartes en main pour gérer et des fois pas le budget ou la volonté politique. Cette
situation engendre là encore des conséquences négatives sur l’environnement de l’enfant :

foyers tombant en ruine, mauvaise communication entre les acteurs, personnel mal payé et
en sous effectif, manque de vision sur la réalité du terrain. Cette liste pourrait s’allonger.
Le département n’est pas le problème et il est injuste de tout rejeter sur les pouvoirs publics.
Les jeunes ont aussi leur part de faute (volontaire certes, mais une faute quand même). Ces
enfants ou ados peuvent très mal vivre leur situation et sont bien souvent revendicatifs,
rebelles et tête de mule. Si l’on adjoint à tout cela un contexte ou le jeune est roi, l’on se
retrouve alors avec une situation où les éducateurs (déjà peu nombreux) sont rapidement
débordés, incapable de faire face et rabaissés au stade de concierge d’immeubles ou les
occupants se lèvent quand ils veulent, font du deal, de la prostitution et toute autres sortes
d’activités malsaines pour eux et pour leur avenir.


Il y a donc urgence à agir. Mais comme tout est urgence, il est bon de classifier les
urgences. L’ASE c’est 170 000 jeunes accueillis chaque année, la jeunesse d’aujourd’hui
c’est les adultes de demain et les parents d’après-demain. Que voulons-nous offrir à cette
jeunesse ?


Nos préconisations :

Pour les structures hors ASE

  • Interdiction des structures hors ASE.

Pour les familles d’accueil

  • Mise en place d’un poste de référent par catégorie de 12 enfants
  • Suivi bi-mensuel de chaque enfant en concertation avec la famille d’accueil
  • Création du réseau des familles d’accueil au niveau national
  • Création d’activités trimestrielles, coordonnées par le RFA pour permettre à
    l’enfant de rencontrer d’autres jeunes comme lui et aux parents d’échanger
  • Mise en place d’un téléphone rouge pour les familles d’accueil qui intervient
    pour reprendre l’enfant et le mettre dans un foyer spécialisé lors du deuxième
    signalements par la famille d’accueil

Pour les foyers :

  • Dissolution du système de foyer en temps que tel
  • Reprise des foyers par l’armée et création de Cortège des enfants de Troupe.
    Chaque foyer vivra comme à l’armée dans sa manière de fonctionner (lever
    des couleurs, discipline, vie sportive).
  • Chaque foyer sera indexé sur un métier d’excellence (manuel, artistique,
    littéraire ou scientifique).
  • Création d’un foyer par département d’aide et de suivi pour les enfants
    souffrant de troubles psychologiques.
  • Pour les foyers d’aide : Un éducateur par tranche de 5 enfants, 1 psychologue par tranche de 50 enfants

Pour en savoir plus sur nos préconisations, n’hésitez pas à nous contacter.